Les noms de marque intriguent. Moi la première. C’est un peu mon métier, de plonger dans le sens des grandes histoires, me direz-vous… Pourtant, j’ai récemment redécouvert à quel point l’exercice – trouver un nom – était sensible.
C’est le 3ème nom que je choisis depuis que j’ai décidé d’entreprendre et à chaque fois, c’est un exercice qui m’enivre autant qu’il me fige.
Sens vs stratégie, l’éternel débat
Nommer, c’est raconter une histoire. C’est transmettre un message, poser une intention, dévoiler un état d’esprit. C’est presque comme nommer un enfant ! Il y a déjà dans un nom de marque, une identité qui s’exprime et qui conditionnera l’entreprise qui le porte.
Et puis bien sur, on se demande : résonnera-t-il dans le coeur de nos clients idéaux ? … Ce qui, sur le papier semble être la seul véritable enjeu de cet exercice. Sauf que ! Nommer c’est aussi se poser la sacro-sainte question de la stratégie aka est ce que tout le monde va comprendre rapidement ce que je fais / google va-t-il m’aimer et me référencer correctement ? Est ce que ça a un sens d’allez si loin dans une réflexion sur le symbole sachant qu’on vit dans un monde-zapping et que, parait-il : « les gens ne lisent pas, s’ils n’ont pas tout compris en 5 secondes, ils s’en vont« .
Bon.
J’ai essayé les deux.
Ce que je retiens, même si d’autres facteurs influent sur ce constat, c’est que je me sens plus alignée avec un nom-symbole qui raconte mon approche qu’avec un nom-jecomprendstouten5secondes qui m’évoque fadeur et banalité.
La team marketing me donnerait tort. La bonne nouvelle, c’est que je n’en ai pas.
Alors je choisis de viser la fierté et la résonance plutôt que le rendement marketing.
Vous, vous êtes là. Vous êtes ok pour lire plus de 2 lignes. Vous êtes probablement sensible au symbole, aux récits et aux pouvoirs qui vont avec. Et c’est ce qui compte en priorité pour moi. Je garde la conviction que le reste se construit avec.
Pourquoi Sésame ?
À ma grande surprise, il m’est apparu comme une évidence, le jour où j’ai pris la décision de quitter celui d’avant. Comme s’il avait été prêt avant moi. Comme s’il avait attendu que je lâche prise sur mes errances pour me faire ce cadeau.
Le passage
Sésame, c’est la porte qui s’est ouverte au moment où j’en avais vraiment besoin. Le coup de pied aux fesses de l’univers qu’il me fallait, et auquel je veux rendre hommage, parce qu’à bien y regarder, ce nom m’évoque aussi ce qu’il y a de plus puissant dans l’expérience de préparation de la cérémonie : tomber les murs et les armures. Prendre des chemins dont on ignorait presque l’existence. Oser et assumer faire un pas vers soi. Découvrir des richesses intérieures qu’on ne soupçonnait même pas.
Pour moi, Sésame, ce sont les voies qui apparaissent et les voix qui s’élèvent quand on y est prêt. Dans un savant mélange d’intention et de mystère. Sésame, c’est le pouvoir du rite.
Le pouvoir des mots et l’universalité
Sésame, c’est aussi – évidemment – la formule magique. Les mots que l’on choisit en conscience et qui sonnent avec justesse.
On la connait tous, la fameuse d’Ali Baba, et au delà de la formule, j’aime aussi que ces mots-là soient universels. Comme si certaines intentions pouvaient dépasser les frontières et relier l’humanité. C’est l’une des plus jolies découvertes que j’ai pu faire en tant que célébrante : les vérités très intimes énoncées à haute voix ont souvent une résonance universelle. Chacun se raconte son histoire entre les lignes d’un récit qui sonne juste.
La graine fertile
Le saviez-vous ? Le sésame est reconnu pour son abondance et ses pouvoirs, qu’il soit consommé comme aliment ou comme médicament. C’est la graine que l’on sème pour faire germer l’essentiel…
A l’oreille
Entendez-vous ? Sésame se fond dans « ces âmes » que j’aime rencontrer, célébrer, révéler, et relier.